Journée nationale des aidants à Chalon-sur-Saône : parler, échanger, souffler

Le 6 octobre, le Conseil Territorial de Santé de Saône-et-Loire a organisé à Chalon une après-midi d’échanges sur le thème : « Aidant, comment lâcher prise ? »

Les Papillons Blancs Bourgogne du Sud et l’Unapei Bourgogne-Franche-Comté étaient présents sur un stand, aux côtés d’autres acteurs, pour rappeler combien le soutien, l’écoute et le répit sont essentiels.

👉 Deux tables rondes ont permis d’aborder cette question essentielle, avec les témoignages de parents, de professionnels et de représentants d’associations engagées auprès des aidants.
Les dispositifs existants — programme BREF, DAPHAD, groupe de paroles UNAFAM, France Alzheimer 71, ADMR, Mutualité Française, PGI — ont été présentés pour rappeler que des solutions concrètes existent pour accompagner et soulager celles et ceux qui soutiennent un proche en situation de handicap, de maladie ou de perte d’autonomie.

Lors de la première table ronde portant sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap, Maria EL Alami, administratrice de notre association, est intervenue pour dire combien il était compliqué, en tant que parent, de gérer les rendez-vous, remplir les dossiers, et connaître les dispositifs existants tout en gérant le quotidien et en prenant soin du reste de la fratrie.

💡 Un constat partagé par bon nombre des personnes présentes :

• La difficulté à se reconnaître comme aidant,
• La complexité du “lâcher prise”,
• L’importance de la confiance envers les professionnels,
• Et surtout, le rôle précieux du lien social pour éviter l’isolement.

💬 Être aidant, c’est une réalité complexe, faite d’amour, de fatigue, de courage et souvent d’un profond sentiment d’isolement.

Ghislaine Fauvet, bénévole très investie au sein de l’association a insisté sur le droit au répit, ce temps indispensable pour soi : « Passer une soirée avec des amis, aller à un spectacle sans se dire ‘et s’il avait besoin de moi ?’… Ce sont des moments essentiels pour tenir dans la durée. »

Elle a tout de même insisté sur la difficulté d’accepter de « lâcher prise » : « Pour moi, c’est compliqué de ne pas assister aux rendez-vous médicaux de mon fils. Je sais que les équipes font très bien leur travail, mais j’ai encore du mal à m’en détacher. »

De son côté, Alain Lefaucheux, Vice-Président, a rappelé la force tranquille du quotidien : « Être aidant, c’est tout le temps. On s’adapte, on renonce à certaines choses, mais la priorité, c’est toujours notre enfant. »

Ces témoignages, empreints de sincérité, rappellent combien le lien social et la confiance sont essentiels pour avancer.

Parce qu’avant tout, accompagner les aidants, c’est aussi prendre soin de ceux qui prennent soin.